L’art et la science (VI) – La science et la culture

VI. La science et la culture
La science a envahi le quotidien au travers de son prolongement technique. En effet, la culture a souvent été influencée par la technologie, que ce soit au niveau des moyens de communication (radio, télévision, internet), des loisirs (jeux-vidéos, informatique) ou de la projection dans le futur qu’incarne la science-fiction.
Certains philosophes comme Bernard Stiegler, ou des experts en génétique comme Axel Kahn nous ont fait nous poser des questions nouvelles relatives à l’avancée de sciences.

1- Les jeux vidéos
Les jeux-vidéos ont ces vingt dernières années envahis les foyers. Tandis qu’avant ils n’étaient qu’un amas de pixels et un défouloir, ils se veulent maintenant des expériences interactives des histoires à la manière des films (l’industrie du jeu-vidéo a d’ailleurs dépassée celle du cinéma en termes économiques).
Certains jeux-vidéos, comme Rez emmènent le joueur dans un milieu psychédélique mêlant son et lumière,


Les jeux-vidéos Rez et Fable

tandis que d’autres, comme la série des Final Fantasy ou World of Warcraft propose de longues heures de jeu dans un univers d’Heroic-Fantasy, en réunissant parfois des millions de joueurs dans un univers virtuel.
Le CNAM a récemment fait une exposition nommée Muséogame retraçant l’histoire du jeu-vidéo et laissant au visiteur l’occasion de jouer à des jeux rétro. Cette exposition a connu un public large.


Du pixel art à new-york ou dans les publicités

Au-delà de jeux-vidéos en eux-mêmes, la pop-culture s’est approprié ses codes et l’on voit fleurir des graffitis dans les rues de New-York ou Paris reprenant l’imaginaire du jeu vidéo, pixellisé et isométrique.

2- Le rapport à l’art
Le rapport à l’art a quelque peu changé ces derniers temps, chacun devenant maître de son réseau de distribution avec l’aide d’internet. Les œuvres classiques peuvent se diffuser plus librement adapter leurs formats, tandis que la programmation permet au spectateur-internaute d’être en interaction avec l’œuvre d’art.
Le MoMA de New-York ne s’y est d’ailleurs pas trompé en laissant de la place pour des vidéos postées sur YouTube. Comment pourrait-on développer ce point ?

3- La démoscene
La cyberculture est un ensemble assez vaste qu’il est difficile de résumer ici. Une de ses excroissances, la démoscene. Le principe consiste a créer des animations ayant un intérêt esthétique en utilisant le minimum de lignes de code.


Exemple de demoscene et structures du Game of Life

Dans un autre registre, John Horton Conway a développé le Game of Life, qui consiste à fabriquer à partir de quelques règles simples des mécanismes auto-reproductifs.

4. L’étude de l’art par la science
La science permet de faire l’étude des œuvres d’art, afin de percer leurs mystères ou de les sauvegarder. Des laboratoires sont spécialisés dans ce genre d’étude, comme de C2RMF (Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France) situé dans les caves du Louvre. Les œuvres y sont restaurées et analysées par différentes techniques, pour débusquer les croquis cachés derrière les acryliques, ou comprendre d’où vient le son si estimé des stradivarius.
Par le passé, des équipes se sont intéressées à enregistrer les réponses impulsionnelles des grandes salles d’opéra, qui traduisent les propriétés acoustiques des ces salles, à l’aide fusils de chasse. Si la technique est un peu brutale, les données récoltées sont inestimables, dans la mesure où certaines salles ont été détruites et que ces enregistrements sont le seul témoignage des propriétés acoustiques ces dernières (on peu très bien simuler l’acoustique des salles disparues)

5- La science-fiction
Pour finir, faisons mention à la science-fiction sous toutes ses formes, qui a permis à l’esprit de s’évader dans des univers futuristes, imprégnant une esthétique du désastre pour un futur perçu comme dangereux.


Les films de science-fiction Matrix et Blade Runner

VII. Miscellanées
En plus les sujets précédemment cités, il en existe qu’il est difficile de classer. Listons-quelques uns.

1- Machines de Rube Goldberg
Les machines de Rube Goldberg sont de savants mécanismes qui mettent en pratique la pensée Shadok. En effet, il s’agit, par de complexes effets dominos entre des objets d’effectuer une tache simple comme allumer une bougie.


Machines de Rube Goldberg

Ces machines sont souvent loufoques, et bien plus amusantes que les dominos. S’il ne s’agit pas à proprement parler de science, le concept est intéressant.

Machine de Rube-Goldberg

suite : L’art et la science (VII) – Addendum