Category Archives: traductions

Two ways to say things

I am a native French speaker, and I have always been confused by the ubiquity of English, language which is actually quite difficult to speak (why is tough, though, thought and enough so different?) And I was also puzzled the difference between liberty and freedom – no one could ever explain me the difference, even though “Freedom” is probable the most overused concept in American society (French has “Liberté” in its national motto, but is has nothing to do with “free” as in “free sample.”)

Finally, I found an interesting explanation by Jorge Luis Borges, who sees this as a feature, not a bug:

I have done most of my reading in English. I find English a far finer language than Spanish.

Firstly, English is both a Germanic and a Latin language. Those two registers—for any idea you take, you have two words. Those words will not mean exactly the same. For example if I say “regal” that is not exactly the same thing as saying “kingly.” Or if I say “fraternal” that is not the same as saying “brotherly.” Or “dark” and “obscure.” Those words are different. It would make all the difference—speaking for example—the Holy Spirit, it would make all the difference in the world in a poem if I wrote about the Holy Spirit or I wrote the Holy Ghost, since “ghost” is a fine, dark Saxon word, but “spirit” is a light Latin word. Then there is another reason.

The reason is that I think that, of all languages, English is the most physical of all languages. You can, for example, say “He loomed over.” You can’t very well say that in Spanish.

And then you have, in English, you can do almost anything with verbs and prepositions. For example, to “laugh off,” to “dream away.” Those things can’t be said in Spanish. To “live down” something, to “live up to” something—you can’t say those things in Spanish. They can’t be said. Or really in any Roman language.

(thanks Jordan Poss for the transcription!)

I really enjoy this notion of physicality – onomatopoeia are a vibrant part of the language: whisper, gulp, slam, rumble, slushy, etc.

Wovon man nicht sprechen kann, darüber muss man schweigen.
Whereof one cannot speak, thereof one must be silent.
– Ludwig Wittgenstein

Let’s all clap for Borges!

Fun to imagine

I’ve received this very kind email, related to a transcript I’ve made a while back :

Dear Antoine Wojdyla,

By chance I have just come across your excellent English transcript of the Richard Feynman ‘Fun to Imagine’ episodes and I thought how wonderful it is that you have gone to the trouble of doing this. I produced the programmes back in 1983 and it’s great that they are still out there and people seem to enjoy them.
Anyway, I thought I’d write and say thank you!

Best wishes,

Christopher Sykes

nice_treeHere’s an excerpt from the transcript “fun to imagine“:

The sun is shining, and this sunlight comes down and knocks this oxygen away from the carbon, so it takes some light to get the plant to work! And so the sun, all the time, is doing the work of separating the oxygen away from the carbon, the oxygen is sort a of terrible by-product, which it spits back into the air, an leave in the carbon and water to make the substance of the tree. And then we take the substance of the tree to get the fireplace. All the oxygen made by these trees and all the carbons would much prefer to be together again. And once you let the heat to get it started, it continues and make an awful lot of activity while it’s going back together again, and all those nice light and everything comes out, and everything is being undone, you’re going from carbon and oxygen back to carbon dioxide, and the light and heat that’s coming out is the light and heat of the sun that went in, so it’s sort of stored sun that is coming out when you burn it.

La deraisonnable efficacité des mathématiques

Hi peeps !

Dear English-speaking readers :
this post is about a French translation of Hamming’s
The Unreasonable Effectiveness of Mathematics
You can readily enjoy this text in English language!
C’est un texte que j’affectionne et qui reprend le question thème épistémologique abordé par Eugene Wigner dans “The Unreasonable Effectiveness of Mathematics in the Natural Sciences” (dont la traduction par mes soins est en cours)
Voici un extrait du texte :
C’est ainsi qu’il y a des odeurs que les chiens peuvent sentir et que nous ne pouvons sentir, des sons que les chiens peuvent entendre et que nous ne pouvons entendre, et encore des couleurs que nous nous ne pouvons voir et de saveurs dont nous ne pouvons nous délecter.
Des lors pourquoi, compte tenu de la façon dont nos cerveaux sont câblés, la remarque “Peut-être y a-t-il des pensées que nous ne pouvons pas concevoir” vous surprendrait-elle ? L’évolution, jusqu’à présent, pourrait nous avoir empêché de penser suivant certaines directions ; il se pourrait qu’il y ait des pensées impensables.
N’hesitez pas me faire part de vos commentaire, quand aux erreurs de typo éventuelles ou sur des problèmes de style.
Si le coeur vous en dit, vous pouvez faire un tour sur la partie “traduction” du blog pour retrouver d’autres textes  (dans le même esprit, vous trouverez “La relativite du faux” de Isaac Asimov)
Enjoy !
Principia Mathematica (theorem 54)

Pas si efficaces, les mathématiques…. Démonstration en logique formelle de “1+1=2” par Russell.

 

La relativité du faux

english readers : this post is a translation of I. Asimov’s essay “The relativity of wrong”, which can be found here.

Continuons dans la lancée :

A couple of months in the laboratory can save a couple of hours in the library – Frank H. Westheimer

et présentons aujourd’hui la traduction du texte de Isaac Asimov, paru dans le Skeptical Inquirer durant l’automne 89. Il est disponible en version html.

(Pour compléter, je vous invite à lire “The Unreasonnable effectiveness of mathematics” de R. Hamming (en anglais; je n’ai pas encore trouvé la force de la traduire)

La relativité du faux

Par Isaac Asimov

The Skeptical Inquirer, vol. 14, No. 1, pp. 35-44, Automne 1989
traduction par Antoine Wojdyla

L’autre jour m’est parvenue une lettre. Elle était écrite à la main de façon grossière et difficile à lire par conséquent. Mais j’ai tout de même essayé de la déchiffrer, juste au cas où il y aurait écrit quelque chose d’important. Dans la première phrase, celui qui m’écrivait me disait qu’il avait fait des études de littérature, mais qu’il avait ressenti le besoin de m’enseigner les science (je soupirai, car je ne connaissais que très peu de littéraires suffisamment armés pour m’apprendre des choses scientifiques; mais je suis tout à fait conscient de l’immense étendue de mon ignorance, et je suis prêt à en apprendre autant que je peux de tout le monde, de sorte que je décidai de poursuivre ma lecture.)

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Le jeu du colonel Blotto

English readers : you can read this to get a taste of what this post is about.

C’est un jeu que j’ai découvert en farfouillant dans les notes de cours de Jean-Edouard Colliard. Il fait un peu penser au Risk, et se trouve être d’un jeu tellement débile que l’on ne voit pas ce qu’y peut faire la théorie des jeux. Il me fait un peu penser au jeu dont parle Richard Dawkins dans l’édition augmentée du Gène Egoïste.

J’ai traduit la page de l’université de Leeds qui y est consacrée. En voici une version francaise html.

Le jeu du colonel Blotto

 

Le jeu du du colonel Blotto, dans une de ses version, a pour règles les suivantes :

Le colonel Blotto et son adversaire ont chacun 100 divisions, et vont devoir s’affronter sur 10 morceaux de territoire (régions). Ils doivent donc (Indépendamment) diviser leurs forces en 10 garnisons et envoyer chacune dans une région. Dix combats se déroulent, et celui pour qui la taille du régiment est la plus importante remporte le territoire (il peut y avoir égalité). Le vainqueur de la bataille est celle qui a remporté le plus de territoires.

Exemple :

Blotto divise ses forces de la manière suivante :
10, 10, 10, 10, 10, 10, 10, 10, 10, 10

Son adversaire, rusé comme un renard, anticipe cela et partage ainsi ses forces :
11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 1.

En conséquence, Blotto perd la bataille 9-1.

Maintenant, il n’est pas difficile de démontrer que, étant donné n’importe quelle distribution des troupes , il en existe une autre qui peut la battre. Mais certaines distributions distributions sont clairement pire que les autres, par exemple 25 25 25 25 0 0 0 0 0 0 est tout à fait susceptibles de perdre 6-4 contre la plupart des formations opposées. La stratégie optimale est une sorte de stratégie mixte, mais trop difficile à analyser, autant que je sache (bien que l’on puisse des dans versions restreintes du jeu, par exemple 6 divisions et 3 régions, mener une analyse assez facilement.)

Les règles de la compétition du colonel Blotto ayant eu lieu en Janvier 1990 étaient celles-ci : Continue reading

Toi et tes recherches

English readers : this post is about a French translation of R. Hamming’s talk
You and your research’ I’ve made.
You can already enjoy the text in your own language!

J’ai enfin terminé la traduction du fameux discours de Richard HammingYou and your research‘, en collaboration (silencieuse) avec Dr. Goulu.

La voici, au format html. Elle est complète, mais nécessite une légère révision pour corriger un peu le style et homogénéiser les locutions.

En voici un extrait:

Lorsque l’on est célèbre, il est difficile de travailler sur de petits problèmes. C’est ce que pourtant fit Shannon. Après avoir fondé théorie de l’information, comment réitérer un tel succès? Les grands scientifiques font souvent cette erreur. Ils n’arrivent pas à se contenter de planter les petits glands qui ensuite font de beaux et grands chênes. Ils s’attaquent tout de suite aux gros morceaux. Et ce n’est pas la façon dont les choses se font. C’est donc une autre raison pour laquelle une reconnaissance précoce finit par vous stériliser. Je vais même vous donner ma citation préférée.

L’Institute for Advanced Study à Princeton, a, à mon avis, ruiné plus de bons scientifiques que n’importe quelle autre institution, à en juger par la différence entre ce que ces scientifiques ont fait avant leur arrivée et ce qu’ils ont fait ensuite. Non pas qu’ils ne sont pas qu’ils s’en sortaient mal, mais s’ils étaient géniaux avant d’arriver, ils n’étaient que simplement bons après.

Bonne lecture !

Un humain peut-il voir un photon unique?

English readers : you can read this page to get an answer to the question :
“Can a Human See a Single Photon?”

Nouvelle traduction (version html) et une réponse à la question :

Un humain peut-il voir un photon unique?

(traduit depuis cette page)

L’œil humain est très sensible. Mais somme-nous en mesure de voir un photon unique?  La réponse est que les capteurs de la rétine peuvent réagir à un seul photon.  Cependant, des filtres neuronaux ne permettent à un signal d’être transmis au cerveau pour déclencher une réponse consciente que lorsque au moins neuf d’entre eux arrivent en coïncidence durant une fenêtre temporelle de 100ms.  Si nous pouvions voir des photons uniques quelque soit les circonstances, nous serions sujets à un “bruit” visuel bien trop important en environnement sombre. Ainsi, ce filtrage est un don, et non une faiblesse.

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Une parabole

English readers : this post is about a French translation of E.W. Dijkstra’s ‘Parable’ (archive EWD594) I’ve made.
You can already enjoy the text in your own language!

J’ai traduit pour vos beaux yeux une parabole que l’on doit au Prof. Edsger W. Dijkstra, légende de la programmation informatique. Elle est tirée de l’archive EWD594.

Vous avez à disposition une version html, si cela vous plaît mieux. Assez parlé, la voici :

Il y a quelques années de cela, une société de chemin de fer fut fondée, et l’un de ses administrateurs — probablement un commercial — découvrit que les investissements initiaux pourraient être réduits de manière significative si seuls cinquante pour cent des voitures étaient équipées de toilettes; il fut donc décidé qu’il en serait de la sorte.

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Le plaisir de l’imagination

English readers : I’ve made the transcript of the wonderful “Fun to Imagine” interviews of Feyman.
You should definitely watch it or read it!

J’ai enfin fini la transcription et la traduction des vidéos “Fun to imagine” diffusées sur la BBC en 1983 (et visible sur ton tube).

Vous pouvez voir le résultat ici:
version française (html)

version française (pdf)
version originale

Voici un extrait du transcript traduit: Continue reading