Variations sur les droits de l’homme et du citoyen

En ligne avec le prédent post, je voulais vous faire part d’un élément étrange des droits de l’homme.

En lisant “I have a dream” de Martin Luther King Jr, il fait référence a l’élément suivant :

we hold these truths to be self-evident that all men are created equal

qui est un extrait fameux de la constitution americaine.

Tentant de traduire cela en francais, j’ai comme eu l’impression qu’il manquait un mot…

Article 1er de la declaration de droits de l’homme et du citoyen (1789)

Il en ressort que la Declaration des droits de l’homme et du citoyen (francaise, de 1789), qui s’inspire dans son propos premier de la constitution americaine, est plus générale, et garantit l’égalité des humains le long de leur vie (–demeurent–, en dehors du concept d’utilité commune).

Ce qu’il y a d’amusant, et c’est en fait ce que j’ignorais depuis le début, c’est que la déclaration qui concerne les francais avait été amendée plusieurs fois.

Interessons nous a la version de 1793 :

Declaration des droits de l’homme et du citoyen  (1793)  Article 1er : “Le but de la société est le bonheur commun”

L’article 1er n’a plus rien a voir, et rappelle cette partie de la constitution américaine :

[…] all men are created equal, that they are endowed by their Creator with certain unalienable Rights, that among these are Life, Liberty and the pursuit of Happiness.

Mais il y a en fait une version plus recente encore, celle de 1795, qui, sauf erreur, est celle qui prévaut aujourd’hui.

Declaration des droits –et devoirs– de l’homme et du citoyen – Article 1er (1795)

Celle-ci supprime la demeure dans l’égalité, et instaure des devoirs a l’homme et au citoyen.

Qu’en est-il de la Déclaration universelle des droits de l’homme, etablie en 1948 ?

All human beings are born free and equal in dignity and rights.They are endowed with reason and conscience and should act towards one another in a spirit of brotherhood.

Les humains ne sont pas présumés demeurant dans leur humanité…

Je ne resisterai pas a l’envie de citer George Orwell, dans ‘La Ferme des Animaux”

Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres.

et de vous proposer la lecture d’un livre aussi fantastique que deprimant : ‘Le monde d’hier‘, de Stefan Zweig.